Photographier n’est pas un simple réflexe. C’est une manière de ressentir le monde et de m’y inscrire, discrètement, mais intensément.
Ce que je capture à travers mon objectif, ce ne sont pas seulement des paysages ou des visages : ce sont des instants de vie, des émotions figées dans le silence d’une image.
Voyager m’a donné cette envie de documenter, de préserver des fragments du réel – parfois éclatants, parfois bruts – qui composent une mémoire visuelle infinie.
Je ne suis jamais revenue d’un voyage tout à fait la même. Chaque lieu visité a glissé un filtre nouveau sur mon regard, une façon différente d’appréhender la lumière, les formes, les visages, les silences.
Il y a eu la brume lourde de Stonehenge, les murs de briques de Bristol, et le vent chargé d’histoire qui souffle encore sur Belfast.
Les rues dorées de Lisbonne, les façades éclatantes de Barcelone, les reflets d’Amsterdam m’ont appris à aimer les couleurs franches et les compositions spontanées.
Le Maroc, lui, a redessiné ma palette entière : les médinas vibrantes, les montagnes ocre, les routes infinies du désert et ces regards croisés au détour d’une ruelle. Chaque scène semblait déjà une image.
En Grèce, les murs blancs de Rhodes, les bleus de Symi, et la lumière découpée par les volets m’ont enseigné la simplicité.
L’Italie m’a offert l’élégance des contrastes : les ruines de Rome, les villages des Pouilles, baignés d’une lumière qui sculpte chaque pierre.
À New York, chaque coin de rue semblait prêt à devenir un film.
À Toronto, les perspectives s’élargissaient entre verre et nature brute.
Singapour, c’était un équilibre étrange entre lignes futuristes et végétation maîtrisée, presque irréelle.
Kuala Lumpur m’a bouleversée par la beauté simple des habitants et l’attachement qu’ils portent à leur culture.
En Thaïlande, les paysages m’ont coupé le souffle : falaises, jungles, plages… tout semblait exister pour être photographié.
Et Bali… Bali m’a appris la douceur du lâcher-prise. J’y ai trouvé un équilibre entre contemplation et création, un lieu où l’on s’autorise à respirer, vraiment.
Mais ce qui me touche le plus, ce sont les visages.
En voyage, j’adore capturer les habitants dans leur routine quotidienne : un homme en train de peindre sa boutique, une femme plongée dans sa prière, un enfant perdu dans un rêve, un vieil homme observant la rue comme s’il la découvrait pour la première fois.
Ces moments, anodins en apparence, sont ceux qui disent tout d’un pays, d’une culture, d’un instant suspendu.
Je cherche à capter l’humanité dans sa simplicité. Parfois, le contact est furtif. D’autres fois, il se crée une connexion, un sourire partagé, une pause dans le tumulte du monde.
Je réalise aussi des portraits plus construits, lorsque la confiance s’installe.
J’aime alors révéler une expression sincère, un regard franc, une émotion à nu.
La photographie de scène sportive ou événementielle m’a aussi appris à être rapide, attentive, à anticiper l’intensité d’un geste, l’explosion d’une émotion.
Tout cela m’a appris une chose essentielle : il faut savoir observer plus que chercher. L’image vient à toi quand tu te fais oublier.
Ce que je cherche aujourd’hui, c’est multiplier les expériences.
M’immerger dans de nouveaux contextes, découvrir d’autres univers, co-construire des projets avec des personnes qui, comme moi, veulent raconter quelque chose de vrai.
Qu’il s’agisse d’événements, de scènes sportives, de portraits ou de créations vidéos, je suis toujours curieuse de rencontrer, d’apprendre et de capturer l’instant avec sincérité.
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👉 Dans mon second article, j’ouvre les coulisses de ma pratique.
Je vous y parle de mon matériel, de mes méthodes, de mes conseils pour photographier (et filmer) avec intention.